Habituelle petite revue des films vus sur la multitude qui sort chaque semaine
Sorti après une promo intensive et une Maïwenn déchaîné sur certains plateaux télé, on pouvait espérer que son 2è film soit aussi déluré que ses déclarations. Que nenni mes braves !
Soit un catalogue d'actrices jouant toutes leur propres rôles mais dans des névroses ou attitudes qui, bien sûr, ne sont pas les leurs dans la vraie vie. Attention, SCOOP : nous apprenons donc que certaines peuvent être dépressives, égoïstes, mégalomanes, imbues de leur image ou bien cachetonnent pour conserver leur niveau de vie... C'est vraiment une très grosse surprise de les découvrir sous ce jour là... Mais le plus agaçant dans ce film, c'est l'utilisation que Maïwenn fait de sa propre image. Elle utilise comme dans son premier opus "Pardonnez moi", le style faux documentaire. Et elle met en scène sa mise en scène. Nous la voyons donc encore une fois avec sa petite caméra DV interroger certaines comédiennes, les plans de son faux documentaire mal éclairé et mal cadré se juxtaposant sur ceux du vrai film. De plus, dans le décor de sa maison de cinéma, on pourra retrouver une partie du décor de sa maison de cinéma de son premier film (même canapé, mêmes affiches de films au mur entre autres !). Mais son jules à changé, cette fois ci elle a pris son vrai jules (Joey Starr). Au final, ce qui devait être un film grinçant et drôle sur l'envers du décor et une gentille bluette sans grand intérêt qui permet surtout à sa réalisatrice de démontrer un grand nombrilisme et une haute estime d'elle même. Puant et superficiel. A croire qu'avoir partager la vie de Luc Besson laisse des traces indélébiles...
Et voici Dominique Blanc aux prises avec les affres de la jalousie. Sentiment relativement universel, même si il peut être maîtrisé par la plupart d'entre nous.
Donc une assistance sociale œuvrant dans une banlieue triste et relativement déshumanisée. Elle décide de rompre avec son ami beaucoup plus jeune qu'elle. Il accepte sa décision mais ils continuent à se voir jusqu'au jour il lui annonce avoir rencontré quelqu'un d'autre. Et là la machine se déraille, la jalousie s'installe doucement mais insidieusement. Celle qui fait perdre tout sens commun, qui pousse aux plus grandes bassesses et qui nous fait faire des choses qu'on aurait jamais pu imaginer auparavant.
C'est tout la beauté de ce film, montrer les changements qu'impliquent ce sentiment humain mais totalement incontrôlable sur notre personnalité, notre quotidien. Ce qui fait qu'on devient une autre personne. Que personne ne nous reconnaît, pas même nous. Grâce à une grande beauté de l'image et de l'utilisation du cadre, le film montre le côté presque surréaliste de ce changement, de ses implications et de ses conséquences. Servi par une Dominique Blanc en très grande forme en pseudo femme forte mais dépassée par ses sentiments et ses paradoxes. De plus, on peut aussi voir une critique du tout sécuritaire que subit notre société à travers les instincts les plus vils qui nous amènent à y succomber. Film à recommander très chaudement.
Basé sur une intrigue qui peut rappeler les attentats de Londres en 2005, 'Espion(s)' est à la peine pour tenter de renouveler le genre du film d'espionnage. Rien de neuf sous le soleil donc, même si le film de Nicolas Saada reste tout à fait honnête et regardable. Le plus ennuyeux dans ce film est de souffrir pour Géraldine Pailhas tellement son talent est sous employé. Simple proie et faire valoir, son personnage manque vraiment de profondeur et de failles pour qu'on s'y attache. Quant aux admirateurs(trices) du fade Canet, ils seront comblés et séduits par son éternel léger strabisme vide de toute étincelle et son rôle d'anti-héros pris dans l'engrenage. Comment ça je suis dur ?! Non, Canet est bon comédien mais possède le charisme d'une moule accrochée à son rocher.
Voilà, ça c'est fait....
Et voici un film Chilien. Soit l'histoire d'un loser dans le Chili de Pinochet dont le seul but est de décrocher la première place du concours de sosie de Tony Manero, personnage de Travolta dans 'La fièvre du samedi soir'.
Ce personnage de serial killer qui utilise et tue ceux qui le conduiront vers son rêve, et d'un profond ennui. De ceux qui nous plonge rapidement dans une douce somnolence (au mieux) ou qui nous font demander pendant toute la séance 'putain, c'est pas encore fini' (au pire). Le réalisateur avait pourtant beaucoup d'éléments pour tirer parti de son histoire : un comédien impliqué dans son rôle, une ambiance sombre et glauque et un contexte politique oppressant.
Ah si ! Une seule chose est à retenir : une idée ingénieuse pour arriver à faire une boule à facettes pour pas cher. Vive le système D.
Et voici le 2e opus de l'année pour Marceau. Vendu comme une sorte de "Boum" des temps modernes, c'est effectivement un teen-movie franchouillard moins bêta que sa référence. On peut regretter comme l'on souligné nombreuses critiques que Lisa Azuelos est situé son action dans la bourgeoisie du 16e arrondissement parisien ou aucun problème matériel ne vient entacher les terribles problèmes des ados. Malgré ça, le film est une jolie comédie où on rit franchement de certaines situations bien croqués (le voyage en Angleterre, les parents dépassés par les évènements par exemple). Sophie Marceau exploite pleinement sa quarantaine épanouie avec une grâce qu'on ne lui avait pas vu depuis longtemps. Elle est décidément très doué pour la comédie et sait en tirer son meilleur partie. Elle avait besoin d'un bon gros succès populaire, elle l'a enfin trouvé. Sa fille de cinéma a nettement moins de charme. Ni joli ni laide, et un talent qui reste à prouver. Pas sûr qu'elle fasse la même carrière que son aînée.
En résumé une bonne sucrerie d'hiver à apprécier sans modération.